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Manager FacilitateurMéthodes et outils

Gérer le temps en atelier : Buzzer ou bol tibétain ?

par les facilitatrices
par les facilitatrices

Gérer le temps en atelier est un des principaux points de vigilance de tous les facilitateurs.

Qu’il se signale tout de suite, celui ou celle qui ne s’est jamais laissé.e déborder par un groupe …

Celui qui n’a pas perdu un milliard de minutes en problèmes techniques, en retards des participants (voire du commanditaire!), ou en discussions à rallonge qu’on n’arrive pas stopper…

L’œil rivé à la montre, le Time Timer sur le bureau, le chrono du téléphone bien actif : nous nous transformons souvent en gardiennes du temps.

Il paraît que ça nous rend un peu psychorigides… OK, on assume ! C’est pour le bien des participants à l’atelier !

Un peu de cadre ne fait de mal à personne.

Donc en tant que facilitateur, nous cadrons le temps, c’est notre job.

Notre rôle consiste notamment à :

  • prévoir le temps : organiser les séquences pour atteindre les objectifs
  • gérer le temps : répartir le temps durant l’atelier en fonction de ce qui se passe réellement (pas toujours conforme à ce qu’on a prévu, bien sûr, sinon c’est pas drôle)
  • signaler le temps: donner des repères clairs aux participants pour qu’ils puissent contribuer au mieux à l’atelier

Cette gestion du temps est d’ailleurs le premier module de notre formation certifiante « Devenir manager facilitateur » .

Donc, étape 1 : prévoir le temps de l’atelier

Souvent dans la phase de cadrage, notre commanditaire (celui qui commande l’atelier, donc), est plus ou moins capable de nous donner une date, une heure de début et une heure de fin (quoique… même pas toujours !). Alors parler de la temporalité des différentes séquences dans l’atelier, c’est un immense pas que nous lui faisons franchir.

Le rôle du facilitateur est donc de « time boxer » les ateliers : de mettre le temps dans des cases, pour anticiper tout ce qui va se passer durant son temps d’intervention.

  • La durée de l’accueil café
  • Celle du discours du commanditaire pour poser les objectifs
  • Les minutes pour le brise glace
  • Le temps de la phase de divergence
  • Celui des phases d’émergence et de convergence
  • Le temps de la déclusion, de la clôture

Dans ce travail préparatoire, il faudra veiller au réalisme des séquences, mais aussi au rythme du groupe, aux rythmes biologiques (ahhhhh le fameux créneau 13h-15h, vive la sieste – digestive…), aux aléas potentiels, au temps de préparation entre deux séquences, aux temps cachés (les consignes, les discussions, les cafés…)

Bref : gérer le temps sen atelier est un vrai travail de dentelle. Il nous arrive de faire des séquentiels minute par minute ici, comme pour un spectacle. Bien sûr, il faut être réaliste : ça ne se passe (presque) jamais comme prévu. Mais cette trame bien préparée permet ensuite d’improviser en toute sécurité !

Nous formons tous nos stagiaires de la formation « Devenir Manager-facilitateur » à réaliser cette dentelle. C’est notre B.A.BA à nous 😉

Ensuite étape 2: gérer le temps

Notre parti pris : nous animons quasi tous nos ateliers à 2. Le binôme nous permet de nous relayer sur les rôles de facilitateur, de gardien du temps, de fournisseur de post-it, de répondre aux questions individuelles, etc.

Pour gérer le temps, nous imprimons tous nos séquentiels, et à chaque séquence nous lançons le chrono qui correspond au temps que nous avons imparti au travail du groupe.

Ainsi, au fur et à mesure de l’atelier, nous re-notons les décalages, le temps perdu, le temps gagné (plus rare). Nous ajustons comme ça en live le déroulé prévu avec une obsession : finir à l’heure sans impacter la qualité du livrable final.

Bref: la gestion du temps est un gros boulot pendant l’atelier.

Enfin étape 3 : signaler le temps

C’est totalement rassurant pour le groupe de savoir où il en est en terme de progression dans son atelier. Et de savoir combien de temps il lui reste pour réaliser le travail qu’on lui a proposé d’accomplir (donner le plus d’idées possibles, en choisir trois, comparer deux propositions, donner un feedback …)

Un cadeau à vous faire vraiment utile pour réussir ça : le time timer, maintenant disponible pour Apple ou Android. Cette horloge permet de visualiser le temps qu’il nous reste, et vous le savez : nous, on adore la visualisation ! Nous l’utilisons surtout pour les prises de parole type discours : les orateurs savent exactement le temps qu’il leur reste (et s’il faut qu’ils se taisent bientôt pour laisser la parole au groupe).

Pour signaler le temps voici quelques idées que nous avons utilisées ou glanées auprès de nos pairs facilitateurs :

  • demander aux gens de lever la main quand ils ont compris qu’ils devaient se taire. Petit à petit, tout le monde lève la main, et le silence arrive
  • frapper dans ses mains. Possible avec un rythme qui attire l’attention
  • un buzzer type klaxon de vélo (celui de Klaxoon est terrible !)
  • un bâton de pluie (un peu plus doux)
  • divers instruments de musique faciles à transporter (maracas…)
  • un gong (il faut pouvoir le transporter aussi, donc un petit gong…)
  • un bol tibétain
  • une musique qu’on identifie dès le début de l’atelier et que les participants reconnaitront comme un signal temporel

En résumé, toute chose qui permet d’attirer l’attention en faisant du bruit, ou en attirant le regard vers le facilitateur qui souhaite prendre la parole pour lancer la suite de l’atelier.

Notre conseil : adapter l’outil au groupe ! Certains vont adorer le buzzer de Klaxoon, d’autres seront chavirés par le bol tibétain, et inversement !

Nous avons facilité des dizaines (des centaines ? oui…) d’ateliers, et essayé plein de méthodes, avec plus ou moins de succès, avant de choisir nos outils préférés. Si tu te lances dans la facilitation, nous pouvons te donner toutes les clés pour trouver ton style de facilitateur, et réussir tes ateliers.

C’est l’objectif de la formation « Devenir Manager facilitateur » , formation certifiante qui allie management et facilitation (et éligible au CPF).

Si tu es intéressé.e, contacte-nous !

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Protéger son temps
En équipeManager FacilitateurMéthodes et outilsOrganisation personnelle

Gestion du temps : en finir avec les distractions et les interruptions

par Karine Turcin
par Karine Turcin

Le principal problème de notre époque, c’est le manque de temps.

« J’ai pas le temps, je suis débordé.e, je suis en retard partout, je fais tout au dernier moment …  » : le sentiment de ne pas être efficace et de courir après une to-do list toujours plus longue n’est pas du tout agréable, nous le savons tous.

Si vous vous reconnaissez ici, je vous propose de réfléchir à une seule et unique question :

Comment protégez-vous votre temps ?

Parce que personne d’autre que vous ne fera attention à votre temps. Personne ne se dira : « tiens, si je te laissais tranquillement finir ton dossier avant de t’interrompre avec ma question brûlante… »

Donc pour être efficace, et (re)gagner du temps, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Par conséquent, il faut mettre en place une vraie stratégie personnelle de lutte contre les tueurs de temps ! Et cette stratégie commencer par les identifier clairement.

Les tueurs de temps

Les tueurs de temps sont les choses qui nous empêchent de profiter pleinement des 24h de notre journée. Il nous empêchent de faire ce que nous avons à faire pour avoir le sentiment d’être efficaces sans nous épuiser.

Ce sont aussi par conséquent les choses qui nous volent notre temps libre !

Générateurs de stress, les tueurs de temps impactent également notre moral. Je me sens toujours super mal après une journée gâchée par 1000 choses qui m’ont coupée dans mon travail.

Il y a donc une première étape avant de nous remettre totalement en question (« je travaille lentement, je ne suis pas organisé.e, je n’ai pas les bons équipements, je n’utilise pas le bon logiciel » …). Cette étape est l’identification des tueurs de temps de notre quotidien. Elle sera suivie par la mise en place d’une stratégie pour les éliminer, ou du moins réduire au maximum leur impact.

Et, bonne nouvelle, il n’existe que deux types de tueurs de temps : les interruptions et les distractions. Nous allons donc pouvoir nous y attaquer facilement 😉

Tueurs de temps numéro 1: les interruptions

Les interruptions sont des actions qui nous coupent dans ce que nous sommes en train de faire. Elles viennent de l’extérieur, et ne sont pas prévues. Une interruption m’oblige à arrêter ce que je fais, pour consacrer mon attention à une soudaine demande particulière.

Dans le désordre : les notifications sur nos outils numériques, quelqu’un qui passe la tête dans notre bureau pour nous parler, un appel téléphonique, une défaillance de l’un de nos outils de travail, la livraison d’un colis espéré « entre 8h et 12h », un dossier qui devient tout à coup urgent alors qu’on est sur autre chose, …

Le gros problème des interruptions, c’est qu’elles se croient toujours prioritaires sur ce que nous étions en train de faire. Elles s’imposent dans notre journée de manière brutale et sans négociation possible. Car une fois qu’on est interrompu.e, même si nous refusons poliment de répondre à cette interruption, nous avons quand même été déconcentré.e…

Des études ont montré qu’il faut plus de 20mn pour se reconcentrer après une interruption. Et que nous sommes en moyenne sollicité.e.s toutes les 10mn !

Conclusion de l’affaire : nous ne sommes jamais pleinement concentré.e.s. Ce découpage de nos journée en plein de petits temps successifs est extrêmement fatiguant : nous allons consommer beaucoup d’énergie supplémentaire pour, à chaque fois, nous replonger dans nos propres activités.

Notre préconisation : Protégez votre temps des interruptions en vous créant des « bulles » de déconnexion et de vraie indisponibilité chaque jour. Et surtout planifiez-les pour vous y tenir. L’objectif : les transformer en habitudes (Vive Tim Ferriss !). Organisez votre planning pour dédier ces temps protégés à des choses vraiment importantes pour vous et votre travail (Vive Eisenhower !). Vous allez voir, c’est un vrai cadeau à soi-même !

Tueurs de temps numéro 2 : Les distractions

Les seconds tueurs du temps que nous pouvons chasser sont les distractions. Les distractions viennent de nous-mêmes. Ce sont des auto-interruptions, si vous préférez !

Quelques exemples : tiens, si j’allais surfer sur Instagram / manger quelque chose (alors que je n’ai pas faim…) / étendre une lessive / appeler un ami pour prendre des nouvelles / traîner à la machine à café / ranger mon bureau .. le tout alors que je suis dans mon temps et dans mon espace de travail.

Je dis pas que tout ça doit être banni de nos habitudes ! Mais si nous laissons ces distractions envahir notre temps de travail… alors nous devrons bien rattraper le temps perdu à un autre moment. CQFD.

C’est-à-dire travailler plus tard, sous pression, voire le soir ou le week-end, au lieu de se distraire sereinement avec nos activités préférées.

Notre préconisation : nous avons tous tendance à laisser les distractions nous envahir quand nous sommes sur une activité ou une tâche qui ne nous motive pas vraiment. Nous vous proposons donc de baliser très clairement le temps que vous allez dédier à cette tâche pas super fun.

Ce temps doit être court (1h maximum) pour éviter le « pffffff j’en ai marre .. ».

Pensez à vous offrir une pause de 10 à 15mn juste après, pour chasser ce truc pas drôle de votre esprit. Ensuite, prévoyez d’enchaîner sur quelque chose qui vous plaît et que sur quoi vous pourrez facilement vous concentrer, avec plaisir.

Et en équipe ?

Faire une évaluation de toutes les interruptions que vous subissez en équipe est une excellente idée ! Ce travail collaboratif vous permettra de rentrer dans une démarche d’amélioration continue : vous pourrez ainsi mettre en place quelques règles correctives pour que chacun respecte le temps des autres.

Envie d’aller plus loin ? Le premier module de notre formation certifiante « Développer des compétences de manager facilitateur » est entièrement consacré à l’organisation et la productivité du manager / chef de projet. Plus d‘info par ici !

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zéro mail
En équipeManager FacilitateurMéthodes et outilsOrganisation personnelle

Comment nous n’utilisons plus les mails pour travailler (et nous en sommes très heureuses!)

par les facilitatrices
par les facilitatrices

Nombre de mails quotidiens : néant.

Zéro. Nada. Nothing, Aucun. Nous avons totalement supprimé les mails entre les membres de notre équipe.

Je ne reçois aucun mail de mon équipe de travail de La facilitation. Et je ne leur en envoie aucun non plus.

Et pourtant nous avons plus d’une dizaine de projets en cours, ainsi que des formations quasi chaque semaine à planifier, un site web, une page YouTube, des conférences en ligne chaque mois, des ateliers découverte mensuels également à organiser. Une newsletter, des publications sur LinkedIn…

Nous sommes tout.e.s en travail à distance. Nous n’avons quasiment aucune réunion entre nous qui dépasse 40mn.

Et pour tout coordonner, nous nous passons TOTALEMENT des mails.

Et ce depuis des années. Quand nous initions des gros projets, avec des partenaires extérieurs (souvent !), nous avons pour but dès le début du projet de mettre en place avec eux la même organisation.

Voici notre recette, en 3 étapes

Etape 1: utiliser un Kanban sur un outil collaboratif numérique, de type TRELLO

Nous avons mis en place depuis des années un suivi très transparent du travail en cours (workflow : flux de travail) sur l’outil Trello à partir du modèle Kanban.

Comment ça marche ?

Nous avons des tableaux dédiés à nos gros projets. D’autres tableaux sont dédiés au suivi des formations, de nos campagnes de communication, ou encore au suivi de la progression des stagiaires. Ils sont tous super accessibles sur notre interface Trello. C’est un outil que nous vénérons profondément pour le temps qu’il nous fait gagner !

Un tableau Kanban sur Trello

Sur chaque tableau, nous créons une liste de tâches à réaliser. Nous leur assignons un.e responsable et une date limite. Ensuite, chacun fait progresser ses tâches dans les colonnes « à faire » quand nous décidons (seul.e.s ou en équipe, selon la tâche) que ça devient une priorité. La carte navigue ensuite dans « en cours » quand le travail et lancé, dans « en validation » si nécessaire. Elle est déposée avec joie dans « terminé » quand elle est achevée!

Toutes nos conversations se font par messages sur ces tableaux, messages répartis clairement sur les tâches qui les concernent. Nous y ajoutons également les pièces jointes ou des liens vers nos espaces de stockage en ligne (Google Drive et Dropbox).

Terminé les mails qui s’entassent dans la boite de réception sans aucune organisation, heure après heure ! Tout est automatiquement classé par projets ou par tâches.

Terminé les personnes en copie de mails qui ne les concernent que de loin : tout le monde a accès au Trello, et donc à toutes les infos, en toute transparence !

Nous avons choisi Trello depuis des années, en version gratuite encore (largement suffisante). Et nous testons également Planner avec nos clients lorsqu’ils utilisent la suite Office 365. Notion.so nous intéresse aussi beaucoup car cet outil propose des fonctionnalités plus approfondies que Trello. A voir si un jour nous basculons.

Etape 2: utiliser un WhatsApp pour les urgences et les échanges plus légers !

Nous utilisons aussi notre groupe WhatsApp quand nous voulons nous envoyer des informations plus urgentes qui demandent une réaction dans la demie journée en cours. Cette application nous permet de nous envoyer des messages vocaux et des photos, bien plus pratiques que du texte pour transmettre et écouter une demande qui demande des explications précises.

Et nous l’utilisons aussi pour nous envoyer les bonnes nouvelles (de jolis nouveaux projets, de nouveaux inscrits dans les formations…), des liens intéressants, des clins d’oeil, des Gifs, des photos de vacances … C’est notre machine à café virtuelle 😉

Pour tout ce qui doit être traité dans l’heure, c’est téléphone direct. Ça nous arrive rarement, en réalité, depuis que nous avons reconsidéré notre définition de l’urgence 😉

Etape 3: ritualiser une réunion hebdomadaire d’organisation de la semaine

Chaque lundi, nous avons notre « weekly » en visio sur Zoom à 11h. C’est notre réunion de lancement de la semaine. L’occasion d’échanger des news de notre week-end, de voir comment ça va, et de lancer la semaine. Que reste-il à préparer pour les projets? Pour les formations ? Y-a-t-il des changements au planning prévu (souvent !) ? Cette réunion est l’occasion de poser nos « gros cailloux » de la semaine, c’est-à-dire les choses importantes et qui doivent être priorisées. Elle permet d’éviter de se voir submerger par les « urgences » des autres, qui ne manqueront pas d’arriver dès le lundi après-midi 😉

Si vous avez envie d’en savoir plus sur la théorie des gros cailloux afin de mieux gérer vos priorités pour gagner du temps, voici une vidéo que nous adorons utiliser dans notre formation « Organisation et productivité des managers » : les gros cailloux.

Comment choisir les bons outils pour se passer des mails ?

Nous avons mis en place ces outils depuis plusieurs années. Cette stabilité est très importante pour nous car elle nous permet de bien les maîtriser et donc de réellement gagner du temps. Leur utilisation est devenue une seconde nature. Nous formons au maximum nos nouveaux partenaires de travail pour qu’ils les utilisent avec nous. Les convaincre n’est pas si difficile… Il suffit de leur montrer que, grâce à ça, ils ne seront pas envahis de mails quand ils travaillent avec nous ! La prise en main est facile, intuitive, et le résultat quasi immédiat en termes de gain de temps.

Les outils collaboratifs numériques sont très nombreux sur le marché, il est parfois difficile de s’y retrouver. Nous avons créé une cartographie en accès libre sur Coogle pour commencer à répertorier ce qui existe et y voir un peu plus clair. Vous pouvez la consulter ici : cartographie des outils collaboratifs numériques.

Notre cartographie des outils collaboratifs numériques

Voici quelques pré-requis à suivre pour mettre en place un kit de communication efficace dans votre équipe, et ne plus perdre de temps avec les montagnes de mails non traités:

–> Explorez ce que votre organisation a déjà mis à votre disposition (la suite Office 365 de Microsoft, par exemple)

–> choisissez des outils qui sont déjà largement diffusés (pour éviter les flops de start-up aventureuses). Prenez en compte votre budget (attention aux versions premium qui basculent en payant après quelques semaines). Enfin, visez la simplicité. Rien de pire que des usines à gaz qui nous font perdre du temps au lieu d’en gagner!

–> Établissez en équipe une charte d’usage de ces outils en fonction de l’urgence / importance de l’information à transmettre

–> Testez un nouvel outil à la fois . Pensez à bien former chaque utilisateur aux principes de base, dès le début !

Et n’oubliez pas : les outils numériques ne remplacent en aucune façon le contact réel ! Pensez à prendre du temps ensemble, à discuter de tout et de rien, à respirer en plein air 😉

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Innover sur la duréeManager FacilitateurMéthodes et outils

Use it or lose it

par Solenne Muret
par Solenne Muret

Ou comment il existe un lien entre le rugby et la facilitation !

Toute cette réflexion a débuté en regardant le dernier match du tournoi des 6 nations entre la France et l’Angleterre, les Bleus jouant pour gagner leur 10ème Grand Chelem dans ce tournoi !

Les règles au rugby peuvent paraître certes complexes mais, depuis quelques années, les arbitres sont équipés de micro, expliquent aussi leurs décisions en utilisant des gestes clairs.

Une de ces règles est : « Use it or lose it », ou en français dans le texte « utilise-le ou perd-le ».

Lors de ce match, quand j’ai entendu cette phrase, cela a fait écho à un échange avec une stagiaire accueillie en formation quelques jours plus tôt et qui nous disait que cette phrase était un de ses mantras. 

Effectivement, il existe un parallèle intéressant entre le ballon de rugby et la facilitation.

Quand l’arbitre annonce cette règle, il informe le joueur qu’il doit faire quelque chose de sa possession de balle. Sinon, coup de sifflet et son équipe perd le ballon, le redonne à la partie adverse.

Cette notion d’utiliser, de passer à l’action au lieu de perdre l’avantage, c’est un peu comme la pratique de la facilitation.

Soit vous mettez en place des ateliers, des réunions, des pratiques collaboratives apprises, soit vous allez les oublier et ralentir la dynamique de votre équipe ou votre démarche d’innovation managériale.

Un outil de facilitation, ça se pratique !

Et oui, un outil de facilitation, soit il se pratique, il s’utilise, nous pouvons même le challenger, le remodeler, soit il tombe aux oubliettes ! Souvent, quand nous formons des managers, nombreux sont ceux qui nous demandent des outils. Certes ! Nous en partageons plein. Mais pour autant…

Notre premier conseil est clair : il vaut mieux en maîtriser 3, 5, maxi 10 que d’essayer d’en connaître 20.

Et puis, il faut les tester, les expérimenter, les faire vivre. Les adapter.

Un outil n’est toujours qu’un support pour atteindre un objectif. Il sert le but. Et son utilisation n’est donc pas un but en soi.

C’est ainsi que chacun avance petit pas par petit pas dans la maîtrise d’un ou plusieurs outils.

Un outil de facilitation, ça vit !

Cela fait écho au Shu Ha Ri, méthode inspirée des arts martiaux et très connue dans le monde des agilistes. Elle décline en 3 niveaux les apprentissages pour la maitrise d’un outil.

1. J’applique la méthode à la lettre, je me fie à la « notice ».

2. Fort de quelques mises en situation, j’adapte mon outil, j’expérimente des variantes, je le modèle « à ma sauce ».

3. Je le maîtrise tellement que désormais je créé mon propre outil.

Pour en savoir plus sur cette approche, je vous invite à lire cet article sur l’Octo Blog.

Et donc pareil, si nous ne faisons pas évoluer nos pratiques, notre boîte à outils peut s’appauvrir au fil du temps…

En écrivant cet article, je me rends compte qu’il y a des outils très efficaces que je n’ai pas forcément pratiqués récemment et qui ne font plus partis de mes « habitudes ». A tort ! Cet exercice va me permettre de rectifier le tir !

Un exemple : les 6 chapeaux de Bono, outil redoutable pour faire un pas de côté, exprimer différents points de vue et faire évoluer les postures de certaines personnes réfractaires, ou râleuses par exemple.

Je pense aussi à certains brise-glaces mis de côté en raison des contraintes sanitaires et qui vont reprendre leur place comme les présentations chantées.

La facilitation, c’est aussi sportif !

Bon, nous sommes d’accord, nous n’avons pas le capteur accroché dans le dos pour étudier nos déplacements après le match et notre forme physique. Pour autant, animer un atelier, une réunion, une formation, mobiliser les participants, et leur donner envie, ça demande de l’énergie, ça demande une vraie gestion de l’effort et donc une bonne condition physique.

Aussi, dans mes bonnes pratiques, j’ai banni les viennoiseries et autres subtilités lors des pauses. Vive les fruits, secs ou frais ! Tout pour éviter les baisses de régime et garder l’énergie.

Et à plusieurs, on transforme plus d’essais !

La co-animation est en effet très efficace ! C’est vraiment un de nos grands partis-pris. Aussi bien pour les participants que pour nous. Animer à 2 voix permet de varier les rythmes de jeu, de s’adapter en permanence aux réactions et surtout d’enrichir les apports, par des angles de vue différents.

C’est un peu comme le ballon : use it or lose it…

Et vous? Voyez-vous d’autres liens entre le rugby et la facilitation ?

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Saper-lie-popette
Manager FacilitateurMéthodes et outilsVis ma vie de Facilitatrice

Carré dans le fond, Fun dans la forme !

par les facilitatrices
par les facilitatrices

Un jour quelqu’un nous a dit : “quand je souris au bureau, on me demande si je vais bien, on se méfie de moi”. Parce que la coutume, c’est d’avoir l’air sérieux. Très sérieux.

Parce que le sérieux est gage de qualité.

Ah bon ?

C’est pas parce que t’es sérieux que t’es bon.

Vous vous souvenez de vos années d’étudiant.e à écouter des profs qui parlaient tous seuls, dans de vilains amphis, avec de très vilains supports de travail (Arghhhh les PPT des années 2000…) ?

Et lors de vos premiers stages en entreprise à cligner des yeux sous des néons, à avoir la nausée face au vert pastel écaillé des murs des couloirs ?

Les réunions, parlons-en ! Pas une franche rigolade non plus. C’est long, ennuyeux, monotone.

Et lui/elle, là, qui a toujours l’air sérieux, avec son costume gris et son bureau rempli de dossiers bien empilés…

Si efficace que ça, ce monde du travail pas drôle…?

Mais c’est pas parce que t’es fun que t’es bon, … non plus !

Face à cette vague de sérieux inutile et démoralisant, des consultants sûrement très bien intentionnés ont popularisé la mode du fun : les babyfoot, les murs colorés, les sorties team building, les jeux de toutes sortes dans les entreprises …

On se sent sûrement un peu mieux dans un joli bureau avec lumière et plantes vertes que dans le placard au fond du couloir. Certes.

Mais est-ce suffisant ?

Vous savez bien que non.

Ce fun de façade est souvent encore plus démoralisant. Parce que nous savons bien que derrière, se cache la réalité : soyons sérieux, quand même, voilà le patron/le client/la crise/le Covid/…

Face à ce grand écart, nous avons choisi notre camp: carré dans le fond et fun dans la forme.

Carré parce que l’exigence de qualité et la nécessité de développer une vraie expertise pour mieux accompagner nos clients s’est vite imposée comme la base de la base de la base !

Et fun parce que nous avons décidé de rester authentiques.

Nous aimons rire, nous aimons l’impro, nous aimons faire de belles choses.

Et nous aimons aussi la familiarité. Dans le bon sens du terme : la proximité, la facilité de communication, la fluidité dans la relation.

Et le résultat d’une petite enquête très peu orthodoxe menée tous les jours lors de nos interventions le prouve : en réalité, tout le monde (ou presque) souhaite aussi un peu plus de fun au boulot …

Alors comment faire ?

Voici quelques ingrédients que nous appliquons dans notre quotidien de facilitatrices et qui peuvent vous donner des idées, si vous aussi vous en avez marre de tout prendre (trop) au sérieux.

Nos idées pour être sérieux sans se prendre au sérieux

Du fond dans l’expertise …

Nous travaillons tous nos sujets à fond. En formation, nous abordons des outils que nous avons tous déjà testés, expérimentés. Nous n’arrivons jamais sur un projet sans avoir pris le temps de le cadrer au millimètre.

Le plus souvent, ça marche et même très bien (c’est top!). Parfois, ce n’est pas à 100% réussi. Mais nous nous efforçons de toujours tenir le super accord Toltèque: “Fais toujours de ton mieux”.

Donc sur le fond, nous essayons d’être le plus carrées possible !

Le meilleur bonhomme de nos formations 😉

Et du fun dans les visuels

Pour traduire ces idées “carrées” et travailler avec nos clients, nous n’hésitons pas à scribouiller, dessiner, recouvrir les salles de paper-boards remplis de couleurs. La facilitation graphique est notre amie : des bonhommes, des bannières, des smileys, des schémas, des bulles de discussion, … Et nous ne sommes pas des artistes, loin de là !! Mais ce n’est pas la qualité du dessin qui compte: ce sont les émotions qu’il va susciter.

Souvent à l’issue de nos interventions, les gens se souviennent surtout des idées que nous avons accompagnées de nos dessins rigolos.

Ici les visuels ne sont donc pas uniquement faits pour “faire joli” : ils facilitent aussi la mémorisation et la compréhension des messages.

100% gagnant et facile à mettre en place…

Des jeux, oui, mais bien mesurés

Nous aimons jouer en atelier. Les challenges, les missions, les jeux de constructions ou d’art sont nos amis pour amener les participants à sortir du cadre, à explorer d’autres pistes, à renouer des liens. Le jeu est un formidable outil pour recréer de la communication dans un groupe qui en manque, ou pour l’aider à développer de nouvelles idées.

Une balle de tennis pour jouer et apprendre à collaborer

Toutefois nous adaptons toujours le niveau de jeu à la maturité du groupe que nous rencontrons. Si le groupe est accoutumé à ces pratiques collaboratives ludiques, ou s’il les découvre, nos choix d’outils d’animation seront différents. Le contexte dans lequel le groupe se présente est également important. Il y a des moments plus appropriés que d’autres au lâcher-prise et au rire.

Bien évidemment, les jeux que nous déployons avec nos équipes ont toujours, toujours, toujours un objectif opérationnel précis, bien défini. Le temps des gens est précieux, et nous devons le respecter : chaque séquence que nous facilitons doit servir à quelque chose, et cette utilité doit être claire pour les gens.

100% ludique et facile à organiser, aussi 😉

Nous organisons l’espace pour se sentir bien… et pour être efficaces !

L’espace dans lequel nous allons travailler avec notre équipe est fon-da-men-tal ! Qu’il soit virtuel (en visio sur Teams ou Zoom) ou réel (en salle, dehors …), nous mettons une attention particulière à l’accueil.

Nos exigences : disposition des tables et des chaises pour que chacun ait de la place, disposition de matériel coloré qui rend vivant n’importe quel lieu, et surtout constitution de petit îlots de travail pour faciliter les discussions. Nous débarquons toujours les bras chargés de sacs de matériel !

Si nous travaillons en ligne, nous prenons soin du temps passé devant les écrans avec des pauses régulières, nous créons de jolis board sur Klaxoon pour donner envie de participer.

Vive la customisation des salles de réunion !

Allez, vous avez la réponse pour celui-ci ? Il y en a plein d’autres ici !

Et des brise-glace légers … mais surtout, appropriés

Toutes nos interventions sont ponctuées de temps d’inclusion et de temps de déclusion (check-in et check-out) qui permettent de briser la glace, de faire évoluer les postures vers plus de légèreté et de fun, sans se départir du sérieux essentiel pour atteindre nos résultats. Nos préférés : les jeux collaboratifs (crash on the moon …), les devinettes (les dingbats …), les temps de rencontre impromptues (deux vérités et un mensonge), par exemple.

Les brise-glace sont de véritables clés de bonne humeur. Bien amenés, ils permettent de créer des rires ou des sourires, parfois de bons éclats de rire. Avec un gros, très gros warning, super important pour nous : toujours veiller à l’intégrité des personnes, et ne jamais amener les participants à se sentir ridicules.

Donc pour résumer, voici les ingrédients de notre recette pour être carrées dans le fond et fun dans la forme :

  • Privilégier l’authenticité, quitte à ne pas plaire à tout le monde 😉
  • Une grande dose d’exigence : parler de ce que nous connaissons, nous former, chercher la qualité, avec l’objectif de « toujours faire de notre mieux »
  • Une louche de visuel avec quelques bonhommes explicites
  • Une poignée de jeux bien choisis
  • Organisés dans un espace pensé pour créer de la convivialité
  • Et le tout saupoudré de brise-glace appropriés et d’une énergie motivante !

Prêt.e à (re)trouver le sourire au bureau ? Envoyez-nous des photos !

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Le défi du cadrage
Manager FacilitateurMéthodes et outils

Comment réussir le cadrage d’un atelier collaboratif ?

par les facilitatrices
par les facilitatrices

Le design d’un atelier collaboratif nécessite un gros travail en amont pour bien cadrer le besoin du commanditaire. C’est une évidence, mais pourtant réussir son cadrage, ce n’est pas toujours si facile.

Souvent le temps nous manque pour mener ce cadrage. Cette étape peut en effet demander des heures de travail. La tentation est alors grande de le bâcler pour passer directement au cœur de notre sujet, c’est-à-dire ce que nous allons faire concrètement pendant l’atelier.

Mais tout bon (manager) facilitateur qui se respecte doit savoir prendre ce temps. Parce que c’est à ce moment que nous allons pouvoir récupérer les informations qui nous permettront d’assurer la réussite de l’atelier, et donc de satisfaire le commanditaire, et l’équipe.

Rater son cadrage c’est prendre le risque du hors sujet…

Le principal écueil est de passer à côté du réel besoin, et de faire travailler une équipe « hors sujet ».

Par exemple l’objectif réel de notre commanditaire peut être différent de celui affiché lors de la première demande. Le cadrage est un vrai travail d’accouchement, ou plutôt de maïeutique, comme diraient les philosophes. C’est un travail de mise en forme des pensées confuses grâce au dialogue avec le client.

Prenons un cas concret : la demande « je voudrai un atelier de cohésion d’équipe pour motiver tout le monde » cache en réalité « je ne sais plus quoi faire pour les motiver dans ce contexte où le sens est difficile à trouver … »

Dans ce cas précis, si nous réussissons à avoir la bonne information, nous pourrons axer notre projet d’atelier autour de la recherche d’un sens commun, d’une raison d’être pour l’équipe. Nous passerons aussi par une première phase d’expression et de diagnostic de ce contexte difficile, pour libérer la parole. Si nous restons sur le sujet plus léger de la cohésion d’équipe, nous allons leur proposer des jeux coopératifs, travailler sur du team building, de la connaissance interpersonnelle, et … passer à côté du vrai problème.

Donc, pour réussir cette étape cruciale, voici quelques pistes à explorer de manière systématique lors de votre (ou vos) réunion(s) de cadrage.

Clarifier le contexte


Essayez d’en savoir plus sur l’histoire récente de l’organisation et de l’équipe concernée par votre intervention. Dans quel environnement évolue-t-elle ? Que s’est-il passé récemment comme évènement marquant ? Les gens sont-ils présents depuis longtemps ? Comment sont les relations entre eux ? Et avec leur direction ? Y-a-t il des changements en vue ? Lesquels, et comment sont-ils perçus ?
Bref : y-a-t il quelque chose que vous devez connaître et qui sera important pour assurer la réussite de l’atelier ?

Identifier le problème à l’origine de la demande


Si un atelier est organisé, il répond forcément à une question, à un problème qui doit être résolu. Ce problème peut être avéré, ou bien à venir. Il est aussi intéressant d’évaluer l’importance du problème et son impact sur le groupe. Avoir cette information permettra d’anticiper un éventuel état de stress dans l’équipe que vous allez rencontrer.

Déterminer l’objectif précis recherché


L’atelier doit viser un objectif plus ou moins mesurable. Que cherche-on à atteindre pour résoudre le problème ?
Nous aimons utiliser l’acronyme SMART pour cadrer les objectifs : Spécifiques (précis, clairs), Mesurables (donc évaluables), Acceptables (pour que tous y adhèrent), Réalistes (donc atteignables) et Temporellement cadrés.

Formaliser le livrable attendu


Il faut préciser le livrable attendu. Nous posons toujours la question à nos commanditaires : à la fin de l’atelier, si vous repartez avec un sac bien rempli, qu’y a t il dedans comme résultat concret ?
Le livrable peut prendre la forme d’un plan d’action, d’une liste de nouvelles idées, d’une solution pour surmonter une difficulté. Il peut aussi être moins palpable comme : des participants rassurés, des coéquipiers qui se connaissent mieux, ou des gens bien informés.

Mieux connaître les personnes concernées


Il est important de bien identifier les 3 niveaux suivants :

Le commanditaire : qui est la personne à l’origine de la commande ? Quelle sera son implication ? Sera-t-il ou elle présent.e ?

Le sponsor: qui est celui qui va porter la commande tout le long du projet ?

Les participants : qui sont ceux qui participeront à l’atelier ?

Au-delà de les identifier, comprendre la mécanique des relations entre tous est un plus. Nous cherchons toujours à prendre la température d’une équipe avec laquelle nous nous apprêtons à passer du temps en atelier.

Prévoir la logistique nécessaire


Pour construire un atelier, il ne suffit pas de mettre en place une déroulé de séquences de travail, il faut aussi anticiper tout l’aspect matériel. Où se passera l’atelier ? A quelle heure la salle sera-t-elle disponible? A-t-on des murs pour travailler avec du management visuel ? Qui s’occupe du café ? Du repas de midi ? Qui fournit les post-it, le paper-board ?

La liste est longue et il vaut mieux ne rien oublier pour assurer un super confort le jour J.

Rien de pire que d’arriver sur un lieu d’atelier et de devoir gérer en panique les aléas logistiques …

Connaître les contraintes du groupe ou du lieu


Certains arrivent-ils de loin ? Le lieu est-il accessible en transport en commun ? Ont-ils des contraintes d’horaire pour la fin ? Y-a-t il des personnes à mobilité réduite ou d’autres formes de handicap ?

Cherchez ici tous les invariants avec lesquels vous devrez composer pour écrire votre déroulé.

En résumé, vous l’avez compris, cette phase de cadrage est une véritable enquête. Vous devrez parfois poser des questions qui surprendront vos interlocuteurs. Parfois ils ne voudront pas vous répondre … C’est mauvais signe ! Méfiez-vous des commandes qui comportent trop de zones de flou.

Pour aller plus loin, nous avons enregistré un live sur le sujet avec des retours d’expérience, des outils et des idées pour réussir votre cadrage : c’est par ici : le défi du cadrage.

PS : vous aurez reconnu bien sûr entre les lignes de cet article notre outil préféré pour le cadrage : le CQQCOQP 😉 !

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Je te fais confiance
Débat & idéesEn équipeManager Facilitateur

Comment créer de la confiance dans son équipe?

par Karine Turcin
par Karine Turcin

« La confiance se gagne en gouttes et se perd par litres »


Dans une équipe, la confiance est la clé : elle permet la délégation et le lâcher-prise. Elle est un levier de motivation et d’engagement. Enfin c’est un moteur essentiel pour faciliter la coopération.

En revanche, si elle fait défaut, alors l’ambiance vire au contrôle, au désengagement, et au repli sur soi. Le déficit de confiance est la cause de très nombreuses situations de mal-être au travail, d’échec de projets. Il peut même causer des naufrages de services ou d’organisations entières.

Le challenge pour les managers est donc de réussir à créer les conditions de cette confiance dans leur équipe. Sacré enjeu avec un groupe qui ne se connaît pas ou très peu. C’est même une mission très délicate (impossible?) quand les membres d’une équipe déjà constituée se méfient les uns des autres suite à de mauvaises expériences…

Et face à ce challenge, nous avons une première bonne nouvelle !

La confiance n’est pas quelque chose d’inné, elle se créé et elle s’entretient. Donc tout est possible. Voyons comment.

Attention ! Si la confiance se créé, elle ne se décrète pas.

La méthode Coué ne fonctionne pas pour la confiance. Essayez de répéter ce mantra « je vais lui faire confiance, je vais lui faire confiance »… Si au fond vous ressentez de la méfiance, alors cette incantation ne sert à rien. Il faut aller plus loin et construire pas à pas, de façon incrémentale, les conditions de la confiance.

Lors de sa conférence à l’Agile Tour de Bordeaux 2021, Jérome Urvoas (Lectra) nous a présenté 5 niveaux sur lesquels il faut jouer pour développer la confiance interpersonnelle. Cette synthèse nous a plu, et nous avons envie de la partager avec vous, avec quelques outils et retours d’expérience.

Voici les 5 clés qu’il a présentées.

Niveau 1: L’intention


Pour que les autres nous fassent confiance, il faut partager et poser notre intention. L’intention est la résolution que nous avons prise d’agir pour atteindre notre objectif. A nous de bien partager le but de notre présence, de nos actions, de nos demandes. C’est clairement l’idée du sens qui est ici proposée.

Dans la réalité de nos organisations: Le sens de nos actions n’est pas toujours clair, même pour nous (mais à quoi servons-nous ?)

Pour travailler sur ce niveau, rien de mieux qu’un atelier collaboratif qui permette à chacun d’exprimer sa vision du sens. Ce premier pas permet de converger vers une intention commune. Le vision boat, le Cercle d’Or, le Blason, ou le Manifeste sont des outils à mobiliser. Si le sens de l’organisation dans sa globalité est nuageux, revenez sur votre équipe restreinte. Cherchez le sens sur un périmètre plus étroit.

Retour d’expérience : Un cadre rencontré lors d’une formation nous a confié sa situation: « si je viens au bureau chaque jour, c’est pour mon équipe, mes collègues. être ensemble et se serrer les coudes, c’est ça notre raison d’être ! parce qu’au niveau du service, c’est n’importe quoi. »

Niveau 2: Le comportement


Pour créer de la confiance il faut avoir un comportement raccord, agir avec congruence. C’est à dire être aligné entre ce que nous disons ce que nous faisons. La congruence permet à nos co-équipiers de pouvoir se fier à nous. Le contraire apporte un sentiment de manque d’authenticité, de dissimulation, voire de tromperie. Ce qui provoque une perte de confiance quasi instantanée. Le sentiment qu’il y a un hiatus entre ce que nous percevons de quelqu’un et ce qu’il est réellement nous conduit à nous méfier.

Dans la réalité de nos organisations : la congruence est souvent sévèrement mise à l’épreuve par les injonctions paradoxales du système global…Comment être aligné entre ce que je pense et ce que je fais si les demandes de ma hiérarchie sont incohérentes avec mes valeurs ?

Pour travailler ce point, nous pensons que la notion de transparence envers nos co-équipiers est un atout essentiel. Mettre les tabous sur la table, donner les informations, expliquer sa position et chercher à agir en vérité. Comme le dit William Schulz (L’élément humain), la vérité est simplificatrice…

Niveau 3 : Les compétences.

Il faut ici rassurer et être rassuré sur nos propres compétences et celles des autres. Nous créons les conditions de la confiance en montrant que nous avons les compétences nécessaires pour bien faire notre travail.

Dans le cas inverse, nos co-équipiers vont mécaniquement augmenter leur niveau de contrôle pour éviter de possibles problèmes.

Dans la réalité de nos organisations; nos compétences et celles des autres sont rarement affichées et partagées. A peine sait-on ce que font nos voisins de bureau… Une ignorance qui va prendre encore plus d’ampleur avec l’essor du télétravail.

Pour partager ces informations essentielles, l’équipe peut réaliser une matrice des compétences. Cet outil lui permettra de rendre visible les savoir-faire et savoir-être de ses membres. Cette matrice permet de se rassurer mutuellement. Et bien sûr de repérer également des points d’amélioration à prendre en compte.

Niveau 4: Le succès.


Obtenir des réussites, seul ou avec son équipe et montrer la part qui nous revient dans ces réussites n’est pas de la vanité ! C’est la base de la démarche appréciative. Nous avons davantage tendance à accorder notre confiance une fois les premières preuves de fiabilité et de succès obtenues. Mettre de côté notre modestie de temps en temps et partager nos réussites est donc un gage de confiance.

Dans la réalité de nos organisations : il est souvent mal vu d’afficher ses succès (surtout dans la culture française) : ne va-t-on pas faire preuve de trop d’orgueil ?

Retour d’expérience : dans nos ateliers il est arrivé que des participants rechignent à raconter un épisode de leur vie professionnelle où ils ont connu du succès. Nous avons alors cherché à afficher les réussites globaux de l’équipe. Le but de la manoeuvre : développer la confiance en contournant ce penchant culturel à trop de (fausse) modestie. Pour ensuite amener les gens, petit à petit, à affirmer leurs succès.

Niveau 5 : La vulnérabilité.

Il est essentiel que chacun puisse également exprimer ses points faibles et ses doutes pour développer de la confiance entre les membres d’une équipe.

Je ferai davantage confiance à quelqu’un dont je connais les forces et les faiblesses qu’à celui que je ne cerne pas clairement. D’ailleurs, tous les super héros tombent le masque de temps en temps pour montrer leurs faiblesses !

Dans la réalité de nos organisations : il est parfois difficile avec nos cultures d’entreprise de montrer nos failles… Car même s’il n’est pas bon d’être le premier de la classe (orgueil!), il n’est pas bon non plus d’être le cancre de service…Le droit à l’erreur et la culture de l’échec sont encore des concepts un peu flous …

Retour d’expérience : Une cadre débordée et atteinte du syndrôme du manager pompier décide, après une formation avec nous, de mettre carte sur table avec son équipe. Elle organise un atelier et leur fait part de ses difficultés: elle est au bord du craquage s’ils continuent tous à s’appuyer sur elle comme ça !

Résultat : en 2h de réunion, ils ont trouvé de nouvelles solutions ensemble, elle s’est sentie écoutée. Exposer sa vulnérabilité les a rendu plus … autonomes.

CQFD…

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Notre bibliothèque
Dans la bibliothèqueManager FacilitateurOrganisation personnelle

Biblio La Facilitation : nos livres préférés

par les facilitatrices
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Nous vous partageons régulièrement nos conseils lecture lors des conférences, des formations ou des ateliers que nous passons ensemble.

Voici nos 3 références du moment : 

enlightened Carnet de facilitation, l’intelligence collective ne s’improvise pas de Melissa Aldana, Vincent Dromer, Thibaud Gangloff, Geoffrey Guillochin et Yoann Lemeni. Editions Eyrolles

Non, ce n’est pas un énième livre sur la facilitation mais un carnet pour :

– explorer le monde de la facilitation, 

– créer les conditions de l’intelligence collective 

– trouver des outils pour fédérer et tirer le meilleur parti d’un collectif, le rendre réactif, adaptable et efficace. 

enlightened  La boîte à outils de la pensée visuelle de Béatrice Lhuillier et Caroline Tsiang – Edition Dunod

Un guide proposant des outils pour mettre en œuvre la pensée visuelle dans son entreprise, un mode de communication qui associe les mots et les images afin de dynamiser ses messages et de penser différemment.

enlightened  La 25e Heure : comment travailler 1 heure de moins chaque jour, de Guillaume Declair, Bao Dinh et Jérôme Dumont. Édition Revue et augmentée
Ce petit livre regorge d’astuces très utiles (et faciles à déployer!) pour bien s’organiser, pour gagner du temps dans votre quotidien professionnel, même quand on n’est pas CEO de start-up 😉

Et vous, quels sont vos livres préférés pour optimiser votre quotidien professionnel ?

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Débat & idéesDéfinitionsManager Facilitateur

#débat – Le facilitateur peut-il (et doit-il) rester neutre ?

par Karine Turcin
par Karine Turcin

Lors d’un atelier de créativité j’ai vu mon équipe produire des idées vraiment pas innovantes, voire totalement dépassées… J’avais une assez bonne connaissance de leur sujet, et donc plein d’idées à leur donner…

Je n’avais qu’une envie: prendre des post-it et jouer avec eux. 

Aïe. On touche là à un sacré sujet pour les facilitateurs : la neutralité. 

En théorie, la base de la posture du facilitateur est de rester neutre. Il ne s’implique pas dans le contenu. Il ne donne pas son avis sur le fond. Son rôle est de garder le cap, de tenir le cadre. Il doit dérouler le processus qu’il a dessiné pour que l’équipe arrive, par elle-même, à son objectif. 

Pour l’atelier dont je vous parle, j’ai allongé la partie idéation le plus possible. J’ai introduit de nouveaux inputs pour les challenger : si vous étiez telle personne, avec telle contrainte, prenons cette idée et poussons-la le plus loin possible… 

A la fin, je suis sortie déçue. Et eux aussi, un peu. Ils pensaient que cet atelier allait faire office de “baguette magique”, pour tout d’un coup leur donner les idées géniales qu’ils cherchaient depuis plusieurs mois. 

Cette expérience (loin d’être un cas isolé), m’a amenée à me poser cette question, comme un pavé dans la mare de la facilitation : le facilitateur peut-il, et doit-il, vraiment, rester neutre ?

Mais au fait, c’est quoi, avoir une posture “neutre”? 

La posture neutre consiste à ne pas intervenir sur le fond des sujets, mais à rester garant de la forme, du processus.

Le facilitateur ne doit pas prendre parti pour une idée ou pour une personne. Il ne doit pas juger la qualité des idées émises. Il est expert en intelligence collective, se concentre sur l’évolution du travail du groupe, et c’est tout !

Un exemple de posture délicate : vous remarquez que l’équipe n’explore qu’un spectre réduit du champ de réflexion possible. Elle oublie de creuser dans des domaines qui vous semblent pertinents. Que faire ? Proposer d’investiguer aussi ces champs-là ? 

1ère hypothèse : si l’équipe n’y va pas d’emblée, c’est qu’elle a de bonnes raisons de ne pas le faire. Si vous intervenez pour l’orienter, vous allez influencer son cheminement. Vous allez l’amener sur des terrains qu’elle n’aurait pas explorés spontanément, qui ne sont peut-être, en fait, que le résultat de vos souhaits à vous. 

Et vous n’êtes pas là pour vous faire plaisir et vous exprimer. Vous êtes là au service de l’équipe.

2ème hypothèse : il peut aussi s’agir d’un biais cognitif bien connu : l’effet de groupe, un effet “mouton” dans lequel tout le monde s’engouffre dans une direction en oubliant de prendre les chemins de traverse. 

Et là, il est du ressort du facilitateur de lever ces effets de groupe et de lutter contre les biais cognitifs qu’il doit identifier. Il doit alors proposer un processus qui permette de sortir de la voie unique et d’explorer les pistes délaissées. Mais sans les souligner expressément.  On est sur le fil du rasoir ! 

Rester neutre tout en faisant progresser son groupe vers l’atteinte de ses objectifs est donc un exercice qui s’annonce déjà délicat. 

Allons un peu plus loin. 

La neutralité, pour quoi faire ?

La neutralité est un instrument utilisé par le facilitateur pour atteindre un niveau de rigueur permettant la production de connaissances qui appartiendraient au groupe.

On est ici dans l’exacte réplique de la neutralité visée par les scientifiques . Elle serait la garantie de pouvoir produire un certain type de savoir, la science, qui se voudrait la plus objective possible et donc la plus universelle. 

Adopter une posture neutre serait ainsi offrir une garantie de vérité. Les résultats obtenus ne seront pas biaisés par l’influence du facilitateur, tout comme les résultats d’une expérience scientifique ne seront pas biaisés par l’influence du scientifique qui mène l’expérimentation. 

La neutralité est donc essentiellement d’ordre méthodologique et déontologique. Elle fait partie des règles et des devoirs qui régissent la profession de facilitateur. 

Dans la Déclaration de valeurs et code d’éthique de l’IAF adoptée en juin 2004, il n’est toutefois pas question de neutralité, mais d’impartialité. Et ça, ça change pas mal de choses !

La neutralité est-elle possible ? Est-elle même souhaitable ?

Je pense sincèrement que non. Voici pourquoi : 

Parce que le refus de la neutralité est un engagement politique dont nous avons besoin

Le mythe de la neutralité de la science a été détruit il y a bien longtemps, entre autres par Thomas Khun. Il nous explique que nous sommes tous inscrits dans un paradigme qui nous influence indéniablement. 

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, qui dépend de l’évolution scientifique, sociologique, humaniste, voire politique de notre société. Notre collectif repose ainsi sur un ensemble de croyances partagées qui permettent le vivre ensemble. 

Parfois les paradigmes évoluent, voire basculent. Ces évolutions demandent beaucoup de temps et d’opiniâtreté pour ceux qui prônent une nouvelle manière de voir le monde. Ce fut le cas par exemple de la révolution héliocentrique impulsée par Copernic. 

Pour moi, la communauté des facilitateurs en intelligence collective porte aujourd’hui les germes d’un changement de paradigme pour les organisations. Nous prônons l’horizontalité, la collaboration, la fin des anciens modèles managériaux paternalistes, descendants et unilatéraux.  Et à chacune de nos interventions, nous posons des graines de ce changement dans le patrimoine culturel des groupes avec lesquels nous travaillons. 

En ce sens, nous ne pouvons pas du tout être neutres, car nous nous inscrivons dans une pensée politique, qui porte une autre manière de concevoir l’être ensemble, en l’occurrence dans le cadre professionnel. Chacun de nos choix (d’outils, d’éléments de langage, de manière d’être) est marqué par cet ensemble de croyances. 

Pour reprendre les termes de l’historien Howard Zinn, “la neutralité est illusoire” car chaque choix que nous faisons est orienté par notre engagement pour une évolution des organisations et des structures humaines vers ce qui nous semble bon.  

Ainsi, assumer cet engagement et renoncer à une prétendue objectivité irréaliste est avant tout une dimension politique, plutôt qu’un prérequis méthodologique ou déontologique.  

Parce que le langage contribue à construire le monde. Et notre métier repose sur le langage. 

Dans sa théorie des actes de langage, le philosophe John Austin met en lumière que nos mots peuvent avoir un effet performatif, et non seulement énonciatif. Dire, c’est faire ! Quand un maire prononce les mots du mariage devant un couple qui s’unit, ses mots agissent sur le monde. Ils n’en sont pas qu’une simple description.

Un énoncé performatif, par le seul fait de son énonciation, permet d’accomplir l’action concernée. Or notre métier consiste à énoncer des consignes. Notre rôle, c’est de poser des questions efficaces au groupe pour le faire progresser. 

Or, une question efficace est, par définition, une question qui a un effet ! Elle n’est donc par essence absolument pas neutre. 

Toute connaissance produite par le groupe est elle-même une réponse à cette question qui vise un effet. Le choix et la formulation de la question sont donc au sommet de la pyramide de la vigilance en termes d’influence. 

Et là, neutraliser cette influence est, à mon sens, impossible. 

En revanche, on peut encore tendre vers l’objectivité, vers l’impartialité, ainsi que le propose l’IAF. 

Quoique, sur ce point également, j’ai encore quelques sérieux doutes … 

Parce que le mot est un miroir du “je”. 

Les mots que je choisis pour exprimer mes pensées reflètent qui je suis. Donc quand je m’adresse au groupe, avec des mots choisis pour exprimer les objectifs, le cadre, les consignes, je façonne une réalité pour ce groupe qui va nécessairement influencer ce qui va en résulter. 

Mes mots sont donc déjà un élément difficilement objectivable, mais également ma personnalité. Mon énergie, mes valeurs, mon attitude physique, mes vêtements aussi vont porter d’innombrables messages qui seront autant de points d’influence sur le rendu des ateliers que je facilite. 

Est-ce que je sur-estime ici l’impact de ces éléments de communication non verbale ? Je ne le crois pas. Déjà, dans notre trio, nos trois personnalités différentes ont chacune un impact sur les travaux de nos groupes. Et même si nous avons toujours en tête l’importance de la posture objective, le même atelier avec le même groupe facilité par Solenne, Tiana ou moi, ne produira pas les mêmes résultats. 

Quand l’impartialité se heurte à l’éthique

Enfin, un dernier point qui me fait horriblement douter de ma capacité totale d’objectivité est celui de l’éthique. 

Pourrais-je accepter qu’un groupe avec lequel je travaille développe une idée qui ne correspond absolument pas avec ma manière de concevoir le monde ?

Par exemple une proposition d’action ayant un impact destructeur sur l’environnement, toxique pour les gens, basée sur des idéaux racistes, misogynes, homophobes? 

A quel moment ma propre éthique, mes valeurs doivent-elles interférer avec celles du groupe ?

Alors ici, je le dis tout haut : immédiatement ! Je suis incapable d’accepter que le résultat des ateliers que je facilite ait un impact que je juge mauvais sur le monde. Je ferai tout pour recadrer les idées, suggérer des alternatives, souligner les conséquences. 

Et dans cas, je mets toute neutralité, objectivité et impartialité à la poubelle (ou du moins, dans un placard). 

Et je rejoins Foucault et Bourdieu en transférant aux facilitateurs l’absolue nécessité de l’engagement des intellectuels. Nous ne pouvons pas regarder les hommes tomber sans nous engager pour les rattraper. Au moins dans nos ateliers. 

Voilà, c’est un parti pris. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire l’effort d’impartialité lorsque tout va bien, lorsque nos valeurs fondamentales ne sont pas mises en jeu. 

Alors, malgré tout ça, comment faire pour ne pas trop influencer le travail du groupe que nous facilitons ?

Retrouvons-nous sur un prochain article, et je vous donne mon point de vue et de bons outils méthodologiques pour réussir à tendre vers une juste posture d’impartialité, dans les limites observées ici !

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Chapeaux de Bono
Manager FacilitateurMéthodes et outils

La méthode des Chapeaux de BONO, pour penser autrement !

par les facilitatrices
par les facilitatrices

La méthode « chapeau de Bono » est absolument géniale pour amener les gens à penser autrement, à sortir de leurs habitudes de raisonnement. Elle permet de mettre en place un processus de pensée latérale, selon les termes du créateur de la méthode, Edward de Bono.

Au lieu de construire son cheminement de pensée de manière didactique, en montant les étapes de la réflexion arguments après arguments, cette méthode permet de prendre plusieurs points de vue, tour à tour.

Il y a 6 points de vue, représentés par des chapeaux de 6 couleurs différentes : bleu, jaune, vert, rouge, noir, et blanc.

Une session débute et se termine par un chapeau bleu, symbole de l’organisation, du déroulement et de la synthèse de l’atelier. Le facilitateur pose un cadre sécurisant et porte généralement ce chapeau tout au long du process, telle un chef d’orchestre.

Il s’assure que tout se déroule selon le plan annoncé et que chacun joue bien le rôle qui lui a été attribué au bon moment. Il annonce les changements d’un mode de pensée au suivant. Il gère le temps et les échanges (non-jugement, écoute…) 

Une fois la problématique énoncée, chacun des participants va analyser la situation et tenter d’y apporter des solutions en éprouvant tour à tour les 6 différents modes de pensée. Tout le groupe « porte » la même couleur de chapeau en même temps. Ce postulat évite les prises de positions virulentes. Il favorise, au contraire, un échange où écoute et respect sont les maîtres mots. 

Comme la méthode Walt Disney de Robert Dilts, la méthode des 6 Chapeaux de Bono peut également être utilisée à titre individuel. pour sortir de votre raisonnement habituel. Elle vous permettra de développer votre créativité et votre capacité d’adaptation.

Précisions sur la signification des 6 couleurs de chapeaux de Bono


– Le chapeau blanc
Représente la neutralité : il permet l’énoncé des éléments à disposition de manière factuelle, impartiale. Il évite toute interprétation des chiffres, données et autres informations.

– Le chapeau rouge
Symbolise l’émotionnel et l’intuition : sentiments, jugements, émotions, ressentis sont exprimés pleinement et sans justification.

– Le chapeau noir
Incarne le pessimisme : risques, limites, freins, obstacles, inconvénients et autres aspects négatifs sont soulevés sans argumentation.

– Le chapeau jaune
Exprime l’optimisme : avantages, opportunités, espoirs, bénéfices, rêves sont exposés.

– Le chapeau vert
Matérialise la créativité : alternatives originales, idées imaginatives, loufoques, abracadabrantes sont formulées sans aucune censure et avec l’énergie caractéristique de l’enthousiasme.

– Le chapeau bleu
Personnifie l’organisation : analyse, synthèse, prise de recul, canalisation des idées, récapitulation, discipline, processus de réflexion qui permet à la séance de se dérouler convenablement et d’atteindre l’objectif fixé.

🤩 Ne dites plus: « Arrêtez de critiquer sans cesse » dites:
« Enlevez votre chapeau noir! » 🤩

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