Loose #1: Vis ma vie de facilitateur: le groupe n’a aucune, mais aucune envie de participer…

Décollage pour un séminaire annuel dédié au Numérique et au Management ! Nous voilà dans une communauté de commune portée par une DGS motivée par l’innovation managériale, inspirée par l’intelligence collective et désireuse d’en faire profiter toute son équipe.

Avec Solenne, nous avions tout prévu. Un séquentiel bien ficelé, basé sur des ateliers avec des outils en ligne testés et efficaces. Nous avions même prévu une version de secours en cas de panne technique. Le déroulé minute par minute, les documents nécessaires imprimés et bien classés, des feutres, du scotch, des posts-it, des affiches grands formats. Les sticky walls sont accrochés aux murs. La salle est installée en îlots pour favoriser le travail en petits groupes et la mise en commun en collectif.

Bref, tout est sous contrôle…sauf …

Ben sauf que personne, ou presque, n’avait envie de participer. Rien de désagréable en soi : les managers, heureux de se retrouver hors du bureau, sous pression tout le reste de l’année, avaient juste envie de profiter de cette journée OFF … pour être vraiment OFF…

Le séminaire est prévu un vendredi, toute la journée. La matinée se passe plutôt bien, même si l’ambiance est très, très décontractée (bon, les gars, on bosse un peu sur notre sujet, quand même ?…). L’après-midi dérape gentiment, petit à petit ! Et puis plus personne n’a envie de suivre les règles de nos ateliers, pourtant basés sur des mécanismes de jeu … Nous sentons que nous ne parviendrons pas à les embarquer avec nous, qu’ils ont envie de rire ensemble, de parler d’autre chose. C’est un grand moment de solitude pour nous, facilitatrices…

Et maintenant, on fait quoi ?

2 choix : forcer le groupe, redresser la barre et mener vaille que vaille notre programme pour répondre à la commande de notre client. Ou bien lâcher-prise sur ce que nous avions prévu, et improviser avec ce que nous avions dans nos cartons. Terminer notre travail en prenant soin du groupe en écoutant son besoin et sa fatigue.

Nous sommes vendredi soir, en juin, l’année a été longue, la journée aussi.

Nous avons choisi de lâcher-prise. L’improvisation n’a pas été simple, tout en sachant que notre cliente, dans le groupe, assistait à notre impuissance. Mais nous avons décidé que le bien-être des participants était essentiel, plus important que la réussite du livrable prévu.

Notre erreur ? Le contexte, ici, n’avait pas été suffisamment compris et pris en compte lors du cadrage. Une très bonne leçon pour les séminaires à venir !

Et vous, qu’auriez-vous fait ?

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