Ce sujet de la co-animation revient souvent. Je suis régulièrement questionnée ou interpelée :
« oui mais c’est plus facile, vous êtes 2… »
ou « Comment est-ce possible de faciliter un grand groupe de 100 ou 200 personnes avec seulement 3 ou 4 facilitatrices ? »
La co-animation, c’est un des grands plaisirs de mon métier de facilitatrice.
Pour autant, la limite est ténue entre pur moment de collaboration et chaos infernal.
Alors qu’on soit 2 facilitatrices, 5 ou même plus, voici mes indispensables pour éviter le chaos et vivre un vrai moment de partage.
⭐️ Se connaître (à minima) :
Ça va de soi, mais parfois, on se connaît à peine mieux que le voisin dans l’avion avec qui on va partager plusieurs heures de vol. Avant d’embarquer dans la co-facilitation, prends le temps de créer du lien, de rire, d’échanger sur d’autres sujets que l’animation elle-même. Faire des pauses dans la préparation, pour papoter et mieux se connaitre, c’est essentiel pour que la magie opère.
⭐️ Poser un cadre de collaboration :
Sans cadre, on se retrouve vite dans un terrain vague où chacun fait ce qu’il veut. Définir les règles du jeu de l’équipe constituée, c’est LA garantie pour jouer une belle partie.
⭐️ Définir les rôles et les postures :
Qui est le capitaine et qui sont les matelots ? Qui prend le lead et qui est en soutien ?
Définir les rôles et les postures pour éviter que chacun ne prenne la barre en même temps, et que le bateau ne chavire.
⭐️ Préciser qui fait quoi :
Détailler les missions et les tâches de chacun pour chaque étape.
Clarifier les responsabilités permet d’être sur la même longueur d’onde et d’éviter de se retrouver à se marcher sur les pieds.
⭐️ Partager ses réactions/peurs en situation de stress :
On a tous nos petits frissons et nos peurs. Plutôt que de jouer les héros invincibles, partageons nos inquiétudes !
Tu verras que tu n’es pas la seule à craindre que le wi-fi plante ou que la DG monopolise la parole.
La transparence crée un environnement de confiance, et permet de se répartir les tâches si ça doit se produire !
⭐️ Anticiper :
Être flexible, c’est bien, mais avoir un plan B, c’est mieux ! Surtout à plusieurs.
Faire un petit exercice de scénarios et de répartition des rôles. Juste au cas où…
Rien que pour bien dormir la veille, c’est utile !
⭐️ Établir des codes pour interrompre sans froisser :
Un petit signe de la main ou un clin d’œil peut faire des merveilles ! Simple et efficace pour que les interruptions soient fluides.
Établir des codes pour que les interruptions soient fluides, constructives.
Personne ne veut que la conversation ressemble à un match de ping-pong mal rythmé !
⭐️ Être prêt à improviser :
La flexibilité est essentielle pour s’adapter aux imprévus. Et donc il est important de se faire une confiance aveugle.
Parce que, avouons-le, même le meilleur des plans peut dérailler. Il faut être prêt à improviser comme un jazzman qui doit s’adapter à un nouveau rythme !
La capacité d’ajustement est notre meilleur atout dans le monde de la co-facilitation.
⭐️ Souligner les succès :
Après une bonne session, célébrons !
Surtout ne pas être du genre à seulement pointer du doigt ce qui n’a pas fonctionné. Soulignons les succès ! Un petit moment de gratitude peut transformer l’énergie de l’équipe.